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La dramatique nouvelle du décès, à l’âge de 62 ans, de notre collègue et amie Anne-Sophie Gauchez Quentin vient de nous frapper, issue brutale et immensément triste d’une maladie foudroyante. Une peine immense pour notre communauté.
Anne-Sophie était biologiste au CHU de Grenoble, où elle avait accepté dans les années 90 de relever le défi de l’évolution de la radioanalyse au sein de la biologie et ses révolutions de l’époque, biologie moléculaire en particulier. Sa thèse de science réalisée au sein du Laboratoire des Radiopharmaceutiques portait sur les siRNA radiomarqués… Son action, discrète et efficace, a été exemplaire en permettant son intégration, Anne-Sophie a su pérenniser au sein d’un large département de biologie les spécificités de la radioanalyse, tout en gardant un lien organique étroit avec la médecine nucléaire où elle exerçait au début. Elle a par la suite confirmé cette double culture en partageant son temps avec l’hôpital de Chambéry où elle a monté le laboratoire de radioanalyse.
Anne-Sophie avait compris avec une intelligence et un tact remarquables que biologie et médecine nucléaire offraient pour champ la même physiopathologie. Elle l’a plus que démontré en intégrant la SFMN et son CA au sein duquel elle représentait les biologistes, et en animant un groupe de travail extrêmement actif et dynamique. Preuves en sont les nombreux symposiums qu’elle a portés de main de maître, tous marqués par une très large audience et un impact scientifique et pratique pour longtemps, et qui ont marqué, tous, la vie de notre société. De cela nous sommes admiratifs et reconnaissants.
Anne-Sophie, qui nous est aujourd’hui si cruellement arrachée, était terriblement efficace mais discrète, ne se mettant pas en avant et s’entourant avec gentillesse de compétences diverses qui avaient plaisir à la suivre et collaborer. Son douloureux départ nous fait réaliser à quel point elle n’était que positive, à l’écoute et toujours souriante. Les conflits ne faisaient pas partie de son répertoire, on ne peut avoir d’elle que des souvenirs de moments riches, conviviaux et productifs.
Nous perdons une collègue appréciée et inestimable, mais pour autant que le grand désarroi de son absence nous frappe, Anne-Sophie restera toujours dans nos mémoires comme celle qui a tant apporté, et apporte encore : tous ceux qui l’ont connue gardent une petite part d’elle, qui nous a enrichis et que nous transmettrons.
Jean-Philippe Vuillez
Membre de l’UMR Inserm « Radiopharmaceutiques Biocliniques » 2000-2023
Président de la Société Française de Médecine Nucléaire 2011-2017
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